Allez-vous arrêter de me poser des questions à la con vous répondrais-je, très courtoisement !
Et puis peut être que j'aime cela moi, le goût du métal dans la bouche. Ainsi, chers z'auditrices et z'auditeurs, faites l'expérience suivante : trouvez un bout de ferraille, de préférence légèrement rouillé ; tout d'abord sentez le ! Hummm, un parfum de Madeleine de Proust vous rappelle des vieux souvenirs.
Ensuite passez votre langue sur le métal en question ; si, si, allez-y et vous sentirez vos sens se réveiller d'une trop longue torpeur !!!
Evidemment, cela surprend ; mais vous pouvez adoucir ce goût grâce à la dégustation de "banisteriopsis caapi", un opiacé que l'on trouve facilement au bord du Rio Negro dans l'Amazonie Equatorienne ; certes, ce n'est pas la porte à côté, mais que Diable bougez-vous un peu !! C'est l'occasion d'une ballade et cela change des zones commerciales du samedi.

A défaut de bout de ferraille, il y a toujours la possibilité d'une grille de cimetière. D'ailleurs, quoi de plus reposant et relaxant qu'un cimetière ? Foin des lieux soi-disant calibrés par notre société pour notre bien-être !
Le cimetière nous accompagne dans notre réflexion sur nous-mêmes : physique, psychologique, spirituelle.

Mais, personnellement, étant d'une nature un peu, heu... Comment dire ? Solitaire, grise, voire carrément chiante et peu primesautière comme diraient les Christophe & Christophe d'Etat de Choc, je revendique, j'assume et j'aime ce goût acre, acide, distordu et distordant du métal.
Ah ! Une dernière chose : c'est une sensation fugace que ce goût de métal, alors appréciez-le ! Car la Camarde a tôt fait de vous l'enlever.
Mais enfin ne nous laissons pas aller !!!
Un petit poème nous rend la vie tellement plus belle.
"l'ivrogne de l'ombre"
Soulage ton funèbre cœur !
Toi qui subis les malheurs
D’un monde obscur et misérable,
Ta vision reste dans ta bouteille
Elle n’atteint jamais les oreilles
Des hommes en état d’éveil,
Qui voient dans tes soirées
Le décor des ratés de l’humanité.
Stupéfié devant cette insistance
De rester en dehors de la fierté,
Pour s’ancrer dans l’indigence
D’un esprit enfoui dans l’obscurité
D’un monde relevant des ivrognes,
Où domine le smog d’une fumée
Sortie des évents de la malveillance
À travers des fistules desséchées.
Regarde toi dans une glace
Et observe ces sillons dans ta face
Que la misère avait tracé,
Pour t’inclure parmi les évadés,
Fuyant la lumière du jour
Dans les caves des tours
À la poursuite d’un arrogant verre
Qui te ronge tel un cancer.
Dad Allaoua
Pour illustrer mes divagations, je remercie ces quelques spécimens ci-dessus, représentatifs d'une certaine énergie noire et blanche qui devrait nous porter tout au long de notre vie, de l'ombre à la lumière et vice et versa..............(surtout le vice)

Gil "ze midnight rambler"