dimanche 14 avril 2013
Douce Folie
Dernière idée reçue, le génie est un original, le génie est un fou. C'est souvent un être curieux aux comportement inhabituels et qui se distingue de ses contemporains. Certains qui se veulent des génies rechercheront à tout prix l'originalité comme une manière d'être. Mais les créateurs géniaux nimbés d'étrangeté seront plus souvent rejetés ou mis à l'écart, ce qu'ils vivront toujours avec douleur.
Philippe Brenot "le génie et la folie" édition Odile Jacob 1997
J'adore les femmes qui frappent sur une batterie, elles contrôlent et dirigent le rythme de la vie.
Cher journal,
Je vais me contenter d'écrire sans trop y réfléchir, et peut être comme ça je pourrais tout me rappeler. Je viens de me réveiller. Il est 4h12 du matin.
Je ne sais quand cela à commencé. Il a toujours eu les cheveux longs, il sait tout de moi, et surtout comment me faire peur, une peur plus grande encore que dans mes rêves précédents.
Il a commencé par jouer avec moi. Nous jouions à cache-cache dans la forêt, mais jamais je ne parvenais à le retrouver, alors que lui gagnait tout le temps. Il surgissait derrière moi, m'attrapait par les épaules et me demandait mon nom. "Laura Palmer", et il me tournait vers lui en éclatant de rire. ............
je ne l'ai jamais supplié de venir de venir. Jamais. Au contraire je donnerais n'importe quoi pour qu'il se tienne le plus loin possible de moi, je le jure.
Journal secret de Laura Palmer 1984
Deux yeux étaient fixés sur le visage de Marguerite. Au fond de l'oeil droit brûlait une étincelle, et cet oeil paraissait capable de fouiller une âme jusqu'à ces plus secrets replis. L'oeil gauche était noir et vide, comme un trou étroit et charbonneux. Le visage de Woland était dissymétrique, le coin droit de sa bouche tiré vers le bas. La peau de son visage semblait tanné par un hâle éternel.
Dans l'échancrure de la chemise de nuit, Marguerite aperçut également, sur la poitrine lisse de Woland, un scarabée taillé avec art dans une pierre noire, avec des caractères mystérieux sur le dos, et maintenu par une chainette d'or.
Mikhaïl Boulgakov "le Maître et Marguerite" éditions Robert Laffont 1994
Gérard de Nerval aime marcher et il aime marcher la nuit. Depuis les années de sa jeunesse, celles ou il habitait près du Louvre avec ses amis de bohème et de hachisch, il lui arrivait de disparaître pendant plusieurs jours, sans laisser d'adresses. Paris est bien le lieu de sa folie. La ville ne sert pas seulement de décors à ses nouvelles, elle est un personnage à part entière de sa vie. Parfois au creux de sa folie, au détour d'une rue, le ciel bascule et prend des allures d'apocalypse dont il consigne soigneusement la vision dans "Aurélia", en février 1853, Place de la Concorde, il écrit ;"les étoiles brillaient dans le firmament. Tout à coup il me sembla qu'elles venaient de s'éteindre à la fois comme les bougies que j'avais vue à l'église...Je croyais voir un soleil noir dans le ciel désert, et un globe rouge de sang au dessus des Tuileries. Je me dis "la nuit éternelle commence, elle va être terrible"
Le 26 janvier 1855 il se pendait rue de la Vielle Lanterne.
Emmanuel de Waresquiel "Entre deux rives" éditions l'iconoclaste 2012
Ce fut l'oeil du cheval que monte Antonio Giulio Brignole qui bouleversa Nietzsche à Gênes. Il le nota aussitôt sur son carnet, en 1877, sortant du Palazzo Rosso.
Van Dyck peignit cet oeil en 1621.
Nietzsche note simplement que l'oeil du cheval de Van Dyck est "plein d'orgueil" et que sa vision l'a "remis d'un coup sur pied" alors qu'il se trouvait en plein dépression.
Onze ans plus tard, en avril 1888, Nietzsche loue une chambre au 6 via Carlo Alberto à Turin. Quand il sort, il traverse la place, il emprunte la contre-allée, il suit la rive du Pô.
Le 3 janvier 1889, Piazza Carlo Alberto, devant la fontaine, il regarde un vieux cheval humilié que son propriétaire frappe avec violence.
Le cheval regarde Nietzsche avec un tel air de douleur que ce dernier court vers lui, l'enlace et perd à jamais l'esprit.
Pascal Quignard "les désarçonnés" Editions Grasset 2012
Jeffrey Lee Pierce, chanteur du Gun Club, mélange de Marylin, James et Marlon, mort d'une hémorragie cérébrale et de divers abus en 1996 à Los Angeles
Bonne nuit, et restez à l'écoute
Gil "ze midnight rambler"
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8 commentaires:
Cool ! On s'éclate un max sur Neil Young, en direct, entre potes !
Merci Etat de Choc et prompt rétablissement au Midnight Rambler !
I Know, It's Only Rock&Roll, and I Like It !....
I Know, It's Only Etat de Choc, and I Like It !....
bonjour
j'ai écouté votre émission par hasard vendredi soir, et j'ai vraiment appréciée, la musique esr excellente et rarement entendue ailleurs.
Vos rubrique sont sympa et étonnantes, bref j'ai passé un bon moment, merci je reviendrais
juste une remarque parlez moins vite ou plus près du micro, des fois c'est pas très clair
merci encore
Marie de Niort
Avé
une amie m'a parlé de votre émission, je connais pas, par contre votre blog me donne envie d'écouter!si le contenu est aussi varié et bizarre je suis preneur, à bientot
Jeff
Ich habe Ihre Sendung(Emission) gerade entdeckt und ich finde die vollkommene Musik, selbst wenn ich wirklich das nicht verstehe, was Sie erzählen. Danke für die gute Stimmung gehen Sie der Stil und, selbst wenn ich in französischer Sprache nicht sehr gut bin, so weiter!
Putain, rien compris au message de Hans, moi j'ai fais patois du marais poitevin en 2ème langue. En tout cas , chapeau les gars, vous êtes quasiment international à état de choc !
Au fait, bien cool la dernière et je me demande où il est le 3ème lascar ? L'es foui ? Où que l'se cache chôla ? Olé quand que l'revint ? Moi aussi, je parle une autre langue et alors ?...
oh ombres de la nuit qui peuplez mes pensées de cauchemars infinis, tournez avec moi vers l'indiscible douleur d'une vie sans plus de saveur, aux sarcastiques desseins et funestes désirs ! Oh ombres nocturnes qui faites vibrer mes cages à miel de précieuses décibels, parfois lourdement chargées, souvent finement ciselées, engagez-vous avec moi vers de cahotiques chemins tortueux rock&rolliens, peuplés de Trolls aux regards vitreux et de zombies sardoniques (Ta mère !).
Je vous suis à jamais reconnaissant, derrière les grilles de fer forgé de mon superbe château de Xanadu, où Lothar, espiègle valet, s'époumonne encore de vos vibrantes mélopées, à l'issue desquelles son esprit hanté de fantasmes lubriques se met à rêver de chimériques projets libidineux !
Bref, vive Etat de Choc !
Surprenant le jazzcore de vos invités strasbourgeois ! je ne sais pas trop si j'aime, mais c'est surprenant !
Emission au top, comme d'hab !
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