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samedi 29 septembre 2007

Méfions-nous des journées ensoleillées de l'automne...



Saison des rhumes et des brumes, des angines et des orages, des brouillards et des fantômes, voilà le vrai visage de l'automne.


En fait, ce n'est pas tant la saison des feuilles qui tombent que celle des auditeurs qui rodent : les auditeurs de D4B !


Il en reste quelques-uns qui subsistent, planqués dans les coins, sournois, attendant le vendredi soir, 21h30...


Mais avant d'essayer d'en attraper un, apprenons à les différencier, car ils sont loin d'être tous semblables : il y a les auditeurs susceptibles, ne cessant de se draper dans leur dignité ; les auditeurs campagnards, couverts d'un perfecto pied de poule ; les auditeurs jardiniers, vêtus d'une tunique à pois ; les auditeurs maniaques de la propreté, ceux qui ne supportent pas la moindre toile d'araignée (même les araignées artistes qui font des toiles de maître) et qui ne quittent pas leur tissu éponge. Il y a des auditeurs à l'infini, sans compter ceux, et celles bien entendu, qui ont pris la forme d'une chouette ou d'un corbeau, et qui se reconnaissent à leur méchant sourire au coin de leurs becs cruels.


Dès que le vent hurle comme une âme en peine autour de la radio, ils errent comme des ombres douteuses et ricanantes pour vous faire sursauter au moindre bruit.


Les soirs d'orage, leur temps préféré pour sortir, lorsque les fenêtres et les portes claquent et que les rideaux volent sous l'effet d'un vent violent ou d'une intervention musclée d'un bataillon de C.R.S., on devrait facilement mettre la main sur ce genre de créature.


Comment attraper un auditeur ? Soyons attentifs à tous les bruits mystérieux (râles, pets, rots), les soirs d'automne où la brume est si épaisse qu'on pourrait même la découper au couteau.


Les sols qui craquent, les portes qui gémissent, les couvertures sur les lits qui gonflent toutes seules sous l'effet du Viagra, peuvent révéler la présence d'un auditeur. Tout doit nous mettre en alerte : le calme bizarre comme les grincements anormaux des meubles, les coups de tonnerre ou les lumières verdâtres. Dès qu'on sent un souffle glacé nous frôler, ou qu'on entend un éclat de rire démoniaque, surtout pas d'évanouissements ou de tremblements de peur, encore moins de gorge sèche ou de coeur battant, car...on risque d'en voir un (ou une dans le meilleur des cas).


Au bout d'un moment, exaspéré par l'attente, on entend tout à coup un objet qui tombe (non, c'est pas Gilles qui s'écroule de sa chaise). On bondit vers l'endroit d'où vient le bruit mais on renverse d'autres objets, dans sa précipitation, sur la table de mixage où officie Nicole, provoquant une cascade de bruits. On croit enfin saisir cet être maléfique et finalement on a fait que réveiller Christophe qui venait de s'assoupir après sa rubrique voyages...


La rage nous étouffe et on n'est pas loin de penser qu'un auditeur n'est qu'un bruit qui court ! Et on est bien le seul à entendre au loin son rire épouvantable.


Je m'arme donc de patience car la saison vient de commencer : quand je ressortirai ma citrouille Halloween, ce ne sera peut-être pas lui qui rira le dernier... A tous les vendredis chères auditrices et chers auditeurs, pour votre émission : Etat de Choc !

The "Psychotic Man", qui vous dit à bientôt