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lundi 28 mars 2011

SICK AS A DOG !!!


Raaaahhhhh !! Heeerrk !! Ppsshuuut !! Aaaahh un bon vieux glaviot balancé sous les semelles du vieux réac pétainiste à tendance mormon canal jéhovah historique, que je viens de croiser dans la rue, et hop une belle journée s'annonce ! Il faut savoir se contenter de plaisirs simples dans la vie comme le disait mon regretté Pépé (les Pépés sont toujours regrettés).
Et surtout. Surtout ! Mes ami(e)s auditeurs et auditrices, restons positifs : il y aura toujours un élément solaire qui viendra égayer votre quotidien gris et morne.
Tsunami ! Guerres innombrables ! Violences au quotidien ! Nucléaire qui pête les plombs ! Gaz qui pête la facture ! Tout ceci n'est que broutilles et billevesées, il faut savoir raison garder ! Ainsi moi dont les poumons sont infectés depuis 3 semaines par un élément extérieur à ce corps si beau et si sain, qui fait l'envie de mes camarades Christophe & Christophe.
Je vois bien la jalousie dans leurs yeux à ces malheureux ! Mais ils doivent accepter leurs physiques, c'est ainsi.
Bref, moi qui n'ai toujours fumé que des produits bio venant du commerce équitable d'Afrique du Nord ou du Moyen Orient, je suis fort marri de me voir ainsi diminué dans mes capacités pulmonaires ; alors voilà je trouve une modeste compensation, ce petit rayon de soleil, ce petit rien dont je vous parlais plus haut : Le GLAVIOT ! Le MOLARD ! L'HUITRE ! Nommez le comme vous voulez et faites en profiter votre meilleur ennemi ! Avec l'espoir secret de la glissade malencontreuse et de sa suite inévitable : fracture du bassin !! Paf !! (LE CHIEN).
Mais assez parlé de moi, le Midnight Rambler est connu pour sa modestie naturelle (et son corps d'Apollon) ; aussi je vous rappelle, bande de mécréants, notre émission du 1er avril en direct des magnifiques studios de D4B, de 21h à 23h, avec cette formidable thématique : "nos maladies", pardon, "nos morceaux musicaux honteux que nous allons révéler à la face du monde libre et de la Corée du Nord".
LE COMING OUT D'ETAT DE CHOC !!!

Pour illustrer mes propos sur une hygiène de vie saine et équilibrée, admirons les "toxic twins" en 1977 : Tyler, Perry & Co, qui à l'époque sniffaient en coke l'équivalent du budget du Paraguay !
Et puis tiens, un bon p'tit film de ce cinéaste bien dans la veine d'Etat de Choc : Jim Jarmusch (Dead Man, Mystery Train) ; envoyez vous Ghost Dog !! Un tueur à gages samouraï, des mafieux ritals ringards, des pigeons voyageurs, des images du ghetto avec la bande son de R.Z.A. et du Wu Tang Clan, tout ce qu'on aime avant l'apocalypse!

Suivons ce sale clébard avec ce bon Rufus Thomas qui en 1965 nous balançait ce groove infernal comme on balance un bout de barbaque au clebs.

Enfin, pour terminer et annoncer la thématique du 1er avril, voici l'exemple canin du génie incompris et mal aimé qu'était Nino Ferrer ; il voulait être Noir, il y est resté une grande partie de sa vie et c'est pour cela que je l'aime.

Gil "ze midnight rambler glaireux"

mardi 8 mars 2011

Alors, comment Ska va ?





Salutatous ! A l'occasion de notre prochain rendez-vous le 18 mars prochain (le 139ème morbleu !), je voudrais personnellement profiter de notre tribune musicale bi-hebdomadaire pour vous rappeler au bon souvenir d'un courant musical, certes connu grâce aux succès des Madness, Specials, ou autre Selecter, qui ont connu leurs heures de gloire dans les années 80, mais qui mérite d'être mis en avant pour le plus grand plaisir de toutes les cages à miel fidèles afficionados d'Etat de Choc : le Ska !
Saviez-vous que ce style musical, rythmé à deux temps (comme ma mob), est originaire de la Jamaïque (d'où vient ma mob aussi !), au début des années 50 ? A l'époque, l'île, située au sud de Cuba, a pour capitale Kingston et dépend de l'Angleterre. La vie y est rude, les Noirs n'ont pas le droit de vote, la violence n'est pas rare et la religion est très présente.
Musicalement, plusieurs îles des Antilles font danser le peuple sur différents rythmes : le Merengue dominicain, le Kompa (dans l'oeil !) haïtien, le Calypso de Trinidad, le Zouk guadeloupéen (et curieusement, pas la bourrée auvergnate !)... En Jamaïque, c'est le Mento, composé d'influences européennes, bantoues et ouest-africaines. Les musiciens locaux jouent aussi du Slack, chansons paillardes qui font rire le public pour oublier que la vie est une dure lutte !
Ceux qui possèdent une radio peuvent capter les ondes de Wins, la radio américaine de Miami pour écouter du Rhythm'n'Blues et du Jazz. Les Jamaïcains des ghettos les mélangent avec les rythmes du coin, un son nouveau prend forme avec une basse plus puissante et une guitare syncopée et plus rapide, comme un avant-goût du Ska : le Shuffle.
La déferlante Rock'n'Roll s'abat sur l'île avec les Fats Domino et Little Richard pour un nouveau mélange qui forme un cocktail détonant : le Ska.
En 1960, les Noirs obtiennent le droit de vote, ce qui n'empêche pas les tensions de s'intensifier car ce droit n'est pas partout respecté. Le Ska se distingue et devient un genre à part entière. Certains affirment que le Ska est né du son que produit la façon sèche de plaquer des accords sur la guitare.
1962, c'est l'année de l'indépendance de la Jamaïque, non seulement territoriale, mais aussi musicale, car le Ska incarne maintenant l'identité de la nouvelle nation.
1964, c'est l'explosion avec le premier hit international "My Boy Lolipop". Les Rude Boys, jeunes voyous jamaïcains des ghettos, sèment la terreur, adoptent un nouveau look caractéristique : treillis militaires, pantalons pattes d'eph, t.shirts décolorés, badges, cheveux longs. La musique devient le seul moyen de se sortir du ghetto. Cette violence et cette hargne se ressentent dans le rythme de plus en plus frénétique du Ska, qui redevient soudainement très lent, annonçant les prémices du rocksteady. On raconte que le rythme s'est mis à ralentir à cause des vagues de chaleur de l'été 1964, les musiciens ne pouvant plus soutenir le rythme effrené que réclamaient les danseurs...
1966-1968 : la transition Rocksteady ; 1968-1974 : la révolution Reggae, qui s'appelait à ses débuts le "Streggae", ce qui désignait une fille facile qui s'offre à tous les hommes, terme abandonné car jugé trop péjoratif au goût des radios de l'époque.
Dans l'Angleterre des années 70, les Skinheads ont comme musiques emblématiques le Ska, le Rocksteady et le Reggae. En 1972, le Reggae moderne intéresse de plus en plus les premiers groupes Punk d'Angleterre, comme les Clash à partir de 1976.
En 1974, la forte communauté de Jamaïcains installés à Brooklyn mêle le Funk local au Dub, donnant une mixture ressemblant au Rap et au Hip-Hop.
Les années 60 qui ont enfanté du Ska jamaïcain refilent le bébé à l'Angleterre des années 80. En 1979, le Ska revient au goût du jour grâce au fondateur des Specials, Jerry Dammers, et son label Two-Tone. Le logo à la mode dans le petit monde du Ska, et bientôt dans le monde entier : le damier noir et blanc, symbole d'unité entre les Noirs et les Blancs.
1981 : Marley meurt le 11 mai. Les Blancs anglais s'empresseront de jouer eux aussi du Reggae comme UB40, Boy George et Culture Beat. Le continent africain s'y met aussi avec Alpha Blondy. En 1985, le son Reggae vire au Ragga, ce qui produira inévitablement de la House Music et de la Techno.
Le label Two-Tone, racheté par Chrysalis, s'effondre en 1985 mais le damier reste le symbole du Ska à travers le monde. Gaz Mayall le relance en 1986 avec 4 labels. Les concerts et les festivals de Ska se multiplient ; c'est l'époque cruciale du Ska Revival qui durera jusqu'en 1991.
C'est le Ska Revival qui installe définitivement le Ska dans les moeurs musicales. Citons en quelques-uns : The Toasters, Mighty Mighty Bosstones, The Trojans, 100 Mens, Ska-P ; et en France : La Ruda, Les Caméléons, Les Fils de Teuhpu, Marcel et son Orchestre, etc...

Ainsi donc, venez toutes et tous redécouvrir ces rythmes joyeux et pittoresques lors de votre 139ème numéro d'Etat de Choc et plus particulièrement, si la technique radiophonique de D4B n'est pas défaillante (on n'est jamais sûr de rien !), la période Two-Tone qui, encore une fois, ne rajeunira pas certains d'entre nous...

Que personne n'oublie non plus notre émission spéciale 1er avril (voir ou revoir les modalités dans les messages précédents).

The Bordercase